vendredi 4 juin 2021

 


      Maria  Hofker


Née  en   1902   à  Amsterdam    ; décédée   en  1999 .

Maria   c'est  occupée  de  son  jardin  pendant  40 ans  , jusqu'à  sa  mort .




Un   jardin  situé  en  banlieue   d'Amsterdam 

Jardinière ,  Peintre  Aquarelliste  et  poète  

De  retour  d'Indonésie  , son mari et elle  reviennent  s'installer  à  Amsterdam !

En  1949  elle  commence  à  "cultiver"  une  parcelle  de  terrain
remplie  de  mauvaises  herbes  et  de  ronces  
un  minuscule  terrain  de  16 m  sur  17 m 




elle  en  fait  un  remarquable  jardin   un peu  sauvage  
dans  le  style  des  jardins  Anglais  du  xx é  siècle  


Elle  ne  veut  y planter  que  des  plantes  vivaces  





Ce  jardin  est son  bonheur  

Son  imaginaire  ,

C'est  un  lieu  magique  et  clos

                                  Son  paradis 



Elle  y  peint  de  multiples  aquarelles  

Panachées  de  toutes  ces  couleurs  pastels 

Qu'elle  affectionne













Maria  relie  elle-même  ses  aquarelles  ,et  ses  poèmes 

dans  des  livres  reliés  de  cuir

une  couleur  de  cuir  différente  pour  chaque  année !

ayant  vécu  en  Indonésie  , elle  en a adopté certaines

pratiques culturelles 

comme  les  " Kaîbus" exercices  spirituels (un art de vivre  )

et  la  calligraphie 



                  " Grâce  à  mes  livres  mon jardin vivra  toujours 

J'ai  essayé  d'y  exprimer  en  mots  et  en  images  tous  

ces  secrets  "













Deux   peintures  de  son  père  , artiste  également



et  de  son  mari  






ses   fleurs  préférées   sont   multiples 

la  liste  serait  trop  longue   à  énumérer  
                         
                                           des  roses  &  des  digitales  &  des arbustes  à fleurs  
                                            toutes  les  plantes  vivaces  
                                            des  grimpantes  


Elle  s'y  rend   en  vélo   tous  les  jours   



C'est  l'heure  du  crépuscule  : derrière  l'arche  de  roses
il me  semble  voir  une  ombre  qui  bouge,
est-ce  un  ami  qui  de  sa  main  me fait  un  geste  d'adieu ,
comme  celui  que  je  voyais  passer  dans  mes  pensées ?

ou  bien serait-ce  les  longues  tiges  des  digitales
que  le  vent  incline  doucement  
                 je  suis  dans  mon  jardin 





   
         

   " dés  que  j'entre  au  jardin  , le  temps  disparait

l'âge  ne  compte  plus .  j'ai la certitude  que  rien  de  triste  ne peut

m'y  arriver , si ce  n'est la  difficulté  de  le  quitter " 

                                                      Maria  Hofker


Une  rose  porte  son  nom 




Je  vous  conseille  ce  livre 

un  jardin  magique  , hors  du  temps  

clos  , coupé  du  reste  du  monde 



 à  bientôt   

merci  pour  tous  vos  gentils  commentaires

                                                               IRIS

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Nous  irons  vous  lire  avec  grand  plaisir 

♥♥♥♥♥♥♥






jeudi 3 juin 2021

Histoire macabre : Edith Holden





Octobre. 

Ses feuilles qui volent, ses citrouilles qui s’amoncellent, l’approche d’Halloween, les chocolats chauds, les livres au coin du feu et le chat qui ronronne (on dirait une petite vieille qui parle). Bon, stéréotypes certes, mais il n’empêche : j’adore l’automne. C’est le moment parfait pour parler d’Edith Holden et de son histoire macabre (après celles de Kay Sage et Eléonore de Toléde). Qui, en France, connaît Edith Holden ? Pas beaucoup de monde je crois, si ce n’est peut-être les passionnés de dessins naturalistes et de toute cette imagerie de campagne anglaise si bien décrite par Jane Austen.



Edith Holden est née en 1871, à Birmingham, au sein d’une famille très pieuse, mais également ouverte à beaucoup de choses. Son deuxième prénom lui fut notamment donnée en l’honneur d’Elizabeth Blackwell, une physicienne pionnière dans la science. Son père tient une fabrique de peinture, un détail important, et sa mère a notamment écrit deux livres sur la religion. Mais en 1904, celle-ci meurt, et le père d’Edith se tourne vers le spiritualisme. Il veut à tout prix communiquer avec sa femme, et instaure des séances régulières à la maison. Edith et ses sœurs assistent à ses séances, et en ressortent sans doute profondément marquées. Il écrira même un livre sur ces propres expériences, édité sous le titre Messages from the Unseen, en 1913, une semaine seulement avant sa propre mort (ironie du sort…).


Pendant toute sa scolarité, Edith va se passionner pour les sciences naturelles, et se découvrira un don pour l’illustration, tout comme sa plus jeune soeur.  Elle devient rapidement une illustratrice très réputée, et son travail apparaît à intervalle régulier dans des revues. Elle illustrera notamment les 4 volumes de The Animal’s Friend, ainsi qu’un certain nombre de livres pour enfants. Ses peintures sont même exposées, notamment par la Royal Birmingham Society of Artists et la Royal Academy of Arts.



Ces expositions, si elles peuvent paraître prestigieuses (et elles le sont en réalité), ne sont pas forcément une bonne chose pour la condition féminine : nous sommes au début du XXe siècle, et la condition féminine anglaise est tout sauf un modèle de progression. Edith fait partie de la petite bourgeoisie croyante anglaise : on attend d’elle, en plus d’un mariage convenable, qu’elle réussisse dans le domaine des « arts d’intérieurs », c’est-à-dire la musique, la couture, la broderie, les bouquets de fleurs, composer un menu et savoir un peu de cuisine, tenir une maison, et accessoirement, peindre. Principalement des fleurs, des animaux et à la limite quelques portraits (plus, ce serait indécent). Or, il s’avère qu’Edith peint très bien la nature, et elle adore cela, réellement, la nature est sa passion. On peut donc sans crainte l’exposer, puisque cette passion, si elle est bien réelle, ne s’oppose nullement aux préceptes de la femme parfaite de l’époque.



Bref. La notoriété est là. Edith se marie en 1911. Mais elle choisit un homme qui est à la fois convenable et qui lui convient : Ernest Smith, un sculpteur. Il est notamment l’assistant de la Comtesse Feodora Gleichen, elle-même sculpteur et designer d’objets décoratifs (elle fera notamment la très belle statue de Florence Nightingale). Au sein du studio de Feodora, le couple se lie avec plusieurs autres artistes, notamment le sculpteur Sir George Frampton (mais si, c’est lui qui a fait la fameuse statue de Peter Pan).





Pendant les années qui suivent son mariage, elle continue à peindre et à illustrer, et rencontre toujours un grand succès anglais.



Mais la tragédie est proche.


Le lundi 15 mars 1920, Edith se plaint de maux de tête. Mais cela lui arrive souvent, et on n’y fait pas vraiment attention. Son mari part comme d’habitude pour son studio et elle annonce sa volonté de descendre à la rivière pour voir les équipages universitaires s’entraîner. Lorsque son mari rentre le soir pour dîner, il trouve la table mise, mais pas d’Edith. Il suppose alors qu’elle est encore chez des amis, et ne s’inquiète pas, il soupe, se couche.




Le lendemain matin, on retrouve le corps d’Edith flottant dans la rivière. 



Ironiquement, c'est l'amour d'Edith pour la flore et la faune qui lui a coûté la vie.

Le 15 mars 1920, elle tomba dans la Tamise, près de Kew Gardens, en s'étirant pour atteindre une branche de bourgeons de châtaignier.



En 1913, quelques semaines seulement avant sa mort, le père d'Edith publia son propre journal sur le spiritisme, Messages from the Unseen. Edith est devenue une illustratrice de livres acclamée. En 1911, elle épouse le sculpteur Ernest Smith et s'installe à Londres.


Ironiquement, c'est l'amour d'Edith pour la flore et la faune qui lui a coûté la vie.




Le 15 mars 1920, elle tomba dans la Tamise, près de Kew Gardens, en s'étirant pour atteindre une branche de bourgeons de châtaignier.



Edith reste une grande illustratrice naturaliste anglaise, qui a dépeint avec une formidable précision les espèces anglaises de l’époque, avec une touche de romantisme comme le produit si bien la société victorienne qui l’a vu grandir.


Son fameux journal champêtre est édité en Angleterre en 1977, en pleine révolution du Verseau. Avec la vogue d’alors du retour à la nature, il a un succès immédiat, sous le titre The Country Diary of an Edwardian Lady. Il a depuis été réédité plusieurs fois,


Il existe deux biographies d’Edith Holden : The Edwardian Lady: The Story of Edith Holden, Ina Taylor (1980), et The Edwardian Afterlife Diary of Emma Holden, K Jackson-Barnes (2013) (qui traite plus spécifiquement de sa mère, mais cela peut être intéressant). Par contre, je ne sais pas s’ils sont traduits en français. Il existe aussi une série TV, The Country Diary of an Edwardian Lady, visiblement disponible en DVD, en import anglais.


» Un essaim d'abeilles en mai vaut une charge de foin, 
un essaim d'abeilles en juin vaut une cuillère d'argent, 
un essaim d'abeilles en juillet ne vaut pas une mouche »
»En juillet, tondez votre seigle » .






Voilà, une petite histoire macabre d’une femme talentueuse morte à cause de sa passion…

il  existe  une  rose  qui  porte  son nom 
Rosa 'Edith Holden' - Rosaceae - Rosier


La dame édouardienne la plus célèbre de Birmingham a gardé un secret effrayant.


Edith Holden d'Olton, auteur du célèbre The Country Diary of an Edwardian Lady, était accro aux séances


Sa famille aussi. Ils ont organisés des séances hebdomadaires à leur domicile de Kineton Green Road pour tenter de joindre la mère d'Edith, Emma, ​​décédée d'un cancer du sein.

En fait, son père, Arthur, avait même publié un livre sur la quête de sa famille pour contacter les morts. Il a été rédigé de manière anonyme.


L'auteur Karl Jackson-Barnes lève le voile sur le côté le plus sombre d'Edith dans son livre, The Edwardian Afterlife Diary of Emma Holden.


à  bientôt 
EDITH